Cinq degrés sur le bitume
Dans cette fuite au vent
Rouler vers le nocturne
Pour repousser le temps
L’Aquitaine à son pont
Pour chauffer les fibres
Le départ à bon ton
La descente en roue libre
Les paysages sont moroses
à nos esprits guerriers
Tristes sont les proses
Sans le ciel égayé
Les vagues de route
Par monts et par vaux
Les montures en déroute
L’homme sans les chevaux
La Garonne dans ses tumultes
Nous espèrent sur sa barge
Que d’effort dans le crépuscule
Dans l’espoir d’un abordage
Il faut avoir ce bac
Le poète s’en est passé
Belle mise à sac
Résister pour se dépasser
Revenir vers la rive
Ou les forêts nous respirent
Accepter la brûlure vive
Avant que l’on expire