Au loin le lac ondule
Moi assis sur ce banc
J’observe les enfants
Qui jouent sans calculs
Sous ce ciel d’août
Je pense à toi
Dans ce poème courtois
Avec ma peur qui déroute
Comment dire sans démission
Avec des mots neutres
Pathétique est le pleutre
Devant cette rude mission
Pour la jolie Carolina
Loin des forets de Colombie
Et ses magnifiques colibris
Le dessert de Guajira souffle l’ocarina
La jungle du jaguar perdu
Ou tombe les arbres de vie
Abattu par des Humains en folie
L’Amazonie luxuriante en reste perclus
Sous les beaux oripeaux
Une sobre couleur ambre
Les longs cheveux sombre
Cache les fruits la peau
Les yeux profonds de paix
Illumine ce visage rieur
Qui trouble l’homme bégayeur
Devant cette guerrière de jais
Petite par la taille
Grande par la présence
Des pendants en prestance
Qui réveille mes failles
Mon assise et pérenne
Le regard à l’horizon
Malgré cette vie à foison
Je me languis des reines
Je poétise en passion
Pour un plaisir fugace
Avec un cœur pugnace
Les maux sans illusion