Carolina

Au loin le lac ondule
Moi assis sur ce banc
J’observe les enfants
Qui jouent sans calculs

Sous ce ciel d’août
Je pense à  toi
Dans ce poème courtois
 Avec ma peur qui déroute

Comment dire sans démission
 Avec des mots neutres 
Pathétique est le pleutre 
Devant cette rude mission

Pour la jolie Carolina
Loin des forets de Colombie
Et ses magnifiques colibris
 Le dessert de Guajira souffle l’ocarina

La jungle du jaguar perdu
Ou tombe les arbres de vie
Abattu par des Humains en folie
L’Amazonie luxuriante en reste perclus

 Sous les beaux oripeaux
Une sobre couleur ambre
Les longs cheveux sombre
 Cache les fruits la peau

Les yeux profonds de paix
 Illumine ce visage rieur
Qui trouble l’homme bégayeur
Devant cette guerrière de jais

Petite par la taille
Grande par la présence
Des pendants en prestance
Qui réveille mes failles

Mon assise et pérenne
Le regard à l’horizon
 Malgré cette vie à foison
Je me languis des reines

Je poétise en passion
Pour un plaisir fugace
Avec un cœur pugnace
Les maux sans illusion

Lune love Sun

Loin des paroles en braille
 Sa dialectique et Yang
De sa demande bang
Mon cerveau fait mitraille

Je prose l’astre qui brûle
Les hommes sans oripeaux
 Au nuage de leur peau
Sans peur de la férule

De ses rayons de vie
Où la nature fait sens
Que les humains encens
 Dans ce besoin alouvie

Son opposé de nuit
Au reflet de rouge
La regarde en ce jour
Dans l’horizon qui bleuit

Venu du fond de l’espace
Le météore délétère
La arraché à la terre
Pour une survie de glace

De cet impossible amour
 Les vagues et leurs sédiments
 On ensemençait l’océan
Pour de long séjours

Elle embrassera son Dieu
 Quand l’expansion du temps
 Sera son dernier printemps
 Dans  un ultime adieu

matin

Dans son rêve diurne
Il fait fi de la règle
Son corps nocturne
Le rang espiègle

La lueur du jour
Réveille son fantasme de gré
La nudité comme toujours
Offre un spectacle sans regret

La douceur de l’épiderme
Une faiblesse de confort
Le désir qui germe
Et beaucoup plus fort

Sa nature et la docile
Comme une compagne
Il en explore fébrile
Sa carte et ses montagnes

La main s’attarde à foison
Sur l’oppresseur affriolant
Qui dressent sa toison
Virile dans un flottement

Le cœur s’emballe
De vie précocement
Les muscles cannibale
Se tendent hardiment

Les yeux mi-clos râle
Et ce jusqu’à l’explosion
Jailli le feu de lave
En pluie des hauts fonds

Recouvert d’effluve forcé
En à être en entropie
Vite retrouvée Morphée
Pour prolonger l’utopie

libérations

Je glisse du fauteuil
à la table d’examen
Vers l’écho recueil
Avec ce mal de chien

L’animal a les dents
Sa morsure est tenace
La sylphide sans incident
La sonde est en place

Aimable O soins
A son mur des déesses
Elle loin des besoins
Des hommes en liesses

De cet organe
Fantasme de désir
Qui brûle au propane
La beauté sans plaisir

Ouf se laisser aller
Aux mains qui se posent
A ce canal dévoilé
Où les mots se reposent

La nature cette rose
Sans le concours Lépine
Il me reste la prose
Pour sublimer la rétine

Gladys

Une saison à distance
Belle surprise qui désarme
Pour moi une chance
Tu poses les armes

Comme les sylphides
Qui œuvre en smiley
Tu accueilles et aides
En danse de ballet

De nos mots fades
Dictée par nos rôles
Qui éloigne le jade
D’un possible Pôle

Ma prose reste sobre
Pour l’envie de rose
Sans l’épine de l’opprobre
Qui court sans pause

Le stupide du cœur
Qui aime les sourires
Mais qui ne fleurs
Pas la vie sans rougir

Tu règnes dans l’espace
En ton prénom fleuri
L’âme figée sur place
De l’homme qui bleuit

Le poète et vivant
En quête de soleil
Se risque au vent
En rêve sensoriel

Corine

Comment oublier ce visage
Cette peau douce ambrée
Ce silence voulu sage
Qui me faisait trembler

Ce besoin de remplir
Ce vide avec du creux
Que de bêtises vampire
Qui assombrit les yeux

Le cœur sans oubli
Là en moi éternel
Toi tu rêvais en Nubie
Dans un horizon maternel

Tu aimais mon âme
Pas mon corps animal
Tu calmais mes armes
D’un sourire amical

L’acte de la Libération
Avec les mots de fuite
L’amour dans la désertion
Avec le panneau exit

guerrière

De cette vision revenue
Toi belle comme Ishtar
Guerrière au pieds nus
Aduler comme une star

Désir passé du frileux
Guerrier au temps révolu
Au corps sans envieux
Pourtant avoir la berlue

La jeunesse qui fuit
Quant les souvenirs filent
Ne pas rester enfoui
Dans l’âme qui vacille

L’illusion du futur
Pour le plus furtif
Tout est conjoncture
Dans l’acte inactif

C’est écrit de l’esprit
Qui poétise les maux
Non croyant qui prie
Et ne peut dire mot

La beauté qui brûle
Pathétique et ce feu
Un rêve érectile
Dans ce poétique aveu

venus

Je cache mon âme
Évitant son corps délétère
Protéger de l’amour drame
Devant sa posture guerrière

L’encre coule je pérore
Un rêve de Loge
Qui cherche son décor
à cette glissade de toge

Ebloui par le vide sidéral
Qui émane de sa sérénité
Venant du monde minéral
Réveillant toute cette beauté

Dominé par cette déesse
De marbre Quel désarroi
Drapé dans ses liesses
Regarde son sourire narquois

Le burin a formé
Les beaux seins étendards
Ce message est déclamé
Pour sortir du cauchemar

Cette forme intemporelle
Vision qui se propage
Pour exhiber le sensoriel
Sous un vêtement de nuage

Ma litanie ce dilue enfin
Dans dans le vent avisé
Questionner sur ma fin
Devant la Vénus figée