Muse

La route vers tes yeux
Même sous les embruns
Et un plaisir joyeux
Que ce chemin commun

Jamais dans le doute
De voir ton âme
Toi qui m’écoute
Et montre tes larmes

J’aime quand tu ris
Je pleure à ton cœur
Triste qui me sourit
à distance du bonheur

Ma logorrhée et vie
Tu nourris mon esprit
Malgré ta patiente survie
Et mon ego mal appris

Ton silence est beau
L’évidence de l’intelligence
Moi je porte le drapeau
De ma futile arrogance

ton laconisme en réponse
Oui, quoique, peut-être
Sont des vrais semonces
à mon envie de paraître

Mes années de plus
Toute cette expérience
Sont de pathétiques surplus
à ta stimulante présence

Moi le pseudo guide
Avec toi je poétise
Mon encre au vide
Avec l’art je pactise

stone

Grâce ou à cause
De ta maladie rare
Tu  match sans pause
 Même au son bizarre

L’abandon des tiens
Et des humains valides
Te rend vaurien
Tu déteste ce vide

Alors tout en science 
Tu cherche les vrais
Ta survie en conscience 
Ton choix pour œuvrer

Ton âme s’en accorde
Pour vivre sans liberté 
Ce choix de corde
Qui vaut la vérité 

Ce mal est stone
Heureux loin des EHPAD
Ton esprit est morne
En ce corps sans balade

Carolina

Au loin le lac ondule
Moi assis sur ce banc
J’observe les enfants
Qui jouent sans calculs

Sous ce ciel d’août
Je pense à  toi
Dans ce poème courtois
 Avec ma peur qui déroute

Comment dire sans démission
 Avec des mots neutres 
Pathétique est le pleutre 
Devant cette rude mission

Pour la jolie Carolina
Loin des forets de Colombie
Et ses magnifiques colibris
 Le dessert de Guajira souffle l’ocarina

La jungle du jaguar perdu
Ou tombe les arbres de vie
Abattu par des Humains en folie
L’Amazonie luxuriante en reste perclus

 Sous les beaux oripeaux
Une sobre couleur ambre
Les longs cheveux sombre
 Cache les fruits la peau

Les yeux profonds de paix
 Illumine ce visage rieur
Qui trouble l’homme bégayeur
Devant cette guerrière de jais

Petite par la taille
Grande par la présence
Des pendants en prestance
Qui réveille mes failles

Mon assise et pérenne
Le regard à l’horizon
 Malgré cette vie à foison
Je me languis des reines

Je poétise en passion
Pour un plaisir fugace
Avec un cœur pugnace
Les maux sans illusion

dette

Sur la berge tu plisse
Et attends le visage
De ton frère complice
Avec sa parole en cage

Qui honore s’enrichit dit-on 
Voir l’ami qui s’efface
Tu connais déjà ce son
Qui ne laisse pas de trace

Un ego qui ne dit pas
Toi tu à besoin de mots
Pas de Royalties repas
Qui engendre bien des maux

La fierté en essence
Mes les âmes en délicatesse
Sans le vocable en élégance
Et ce jusqu’à la tristesse

Assumer les besoins
D’ un proche de cœur
C’est en prendre soin
Pour fuir les rancœurs

Sur la rivière furibarde
Toi assis dans l’herbe
Tu vois venir la barque
Et sa  funeste perte

recouvrer

Aux faibles qui nous ont trahis
Ceux que l’on mettait au sommet
Leur souvenir nous envahit 
Autant sortir le calumet

Nous qui ne sommes qu’ amour
On ne peut que pardonner 
Combien de tours et de détours
Pour enfin faire cette randonnée

Joindre enfin les liens
Pour sortir de la survie
 Toutes ces querelles de rien
 Ignorer tous cet ego en avis

Idéaliste qui rêve d’accalmie
Qui pense à l’autre les nuit
De ce besoin d’être admis
Dans les cercles de minuit

Tous les solitaires authentiques
A L’âges qui  assouplis
Vivent de poésies romantiques
Pathétiques guerriers assoupis

Le temps est à s’égayer
L’âme doit voir au lointain
Les armes cessaient d’aboyer
Pour refaire confiance a l’humain

 

mots (maux) de ana

Je viens de voir cette image
Qui est pour moi un drame
Il me faut tourner la page
De la situation avec la femme

Comme un raz de marée
Qui se dirige vers moi
La vague du mascaret
Une réaction de mon surmoi

Je n’ai pas su éviter le pire
J’attendais sagement sur la côte
La destruction d’un empire
Malgré l’océan et sa beauté

Quand j’ai voulu agir
Cette vague m’a piégé
Il m’aurait fallu réagir
Mais je suis restée figé

Détruisant mon monde intérieur
En ne me laissant plus rien
Ecrasant mon cœur
Et mon esprit aérien

écho (d’un ami )

Sublime message
Qui fait écho sage
A un maniaco-dépressif
Aux jours poussifs

Ce dernier est prisonnier des cycles
Qui implacablement recycle
Ces moments qui le font passer
Dans L’effort de se dépasser

D’une léthargie profonde
Loin de sa faconde
A une euphorie pugnace
Qui dure fugace

Il est fatigué
À faire le gué
De ces jours la
En étant las

Obéissant à Anankè
Déesse de la Nécessité
Il devra a son tour
Mais pas pour toujours

Reprendre son cartable
Pour des cours impeccables
Et se livrer sans glace
La devant les classes

Injustice de tout cela
Qui suis son chemin, hélas
Non, c’est seulement la vie
Qui vas De mal en pis

Disciple de la vérité,
Adepte de la lucidité,
Il repartira au combat
Chaque chute le relèvera

Attendant avec sagesse
Et grande hardiesse
La libération quand viendra
Le moment du trépas

depart

Ton départ déjà
Avec ton sourire triste
Tous cela m’attriste
Et je me sans las

L’incompréhension des tiens.
Ta colère en leur ambiguïté
D’accepter ta réalité
Te rend chafouin

Ta vie t’appartiens
Tu dois être unique
Ils sont pratiques
Fini les entretiens

J’aime ce que tu es
Ta singularité est rare
Comme une œuvre d’art
Et j’évite les mes

 Pourtant je te vois
Loin des anathèmes
Tu es plus la même
L’illusion qui pourvois

Réussir en leur dessin
Avec cet amour pour toi
Même vrai reste sournois
N’est pas ton destin

Les choses de ta life
Qui reste à appréhender
Laisse ton monde régenté
Et cela jusqu’au clash

Moi devant tes yeux
Vide de charme
Mouillés de larmes
Je te cherche aux cieux

Fini les rancœurs
Dans ton devenir
Il reste mon soupir
Et ce poème de cœur

Damoclès

Le jour et la nuit
jamais je ne t’oublie
Cette épée qui me suit
Est loin d’être anoblie

Comment ne plus avoir
cette peur de la souffrance
Que je ne serais voir
Triste sortie de l’enfance

Pourquoi ce destin
moi qui fut un juste
Une Bible en main
Aux erreurs qui  s’ajustent

La force de l’âge
et déjà un vieillard
Triste est ce voyage
vers l’inéluctable brouillard

Cette vie qui m’aime
longtemps une amie
Ce corps que je traîne
est devenu son ennemi

Pourtant je survis
L’espoir est en l’humain
Qui se bat pour une envie
Voir le soleil du lendemain