mots (maux) de ana

Je viens de voir cette image
Qui est pour moi un drame
Il me faut tourner la page
De la situation avec la femme

Comme un raz de marée
Qui se dirige vers moi
La vague du mascaret
Une réaction de mon surmoi

Je n’ai pas su éviter le pire
J’attendais sagement sur la côte
La destruction d’un empire
Malgré l’océan et sa beauté

Quand j’ai voulu agir
Cette vague m’a piégé
Il m’aurait fallu réagir
Mais je suis restée figé

Détruisant mon monde intérieur
En ne me laissant plus rien
Ecrasant mon cœur
Et mon esprit aérien

Burdigala tours

   
 Mon étage et panoramique
Sur la ville féerique
Les assises sont actives
Le car et en drive

Parti pour un tour
Burdigala et contour
Les Girondins en statue
Les quinconces à l’affut

La Garonne et ses sédiments
Brassés par le courant
Les seins de la place
Sur la fontaine des grâces

L’eau en miroir
En été pour voir
Le quartier st pierre
Vestige de la porte Navigére

Le Beuze la Devèze et le Caudéran
Disparut sous les ornements
Allons vers La porte Cailhau
Et ses joyaux

Vantail de Bourgogne
Sobriété sans couronne
Le cours Victor Hugo
La grosse cloche en tableau

Le lycée Montaigne
Vers la rue des enseignes
En passant la Maison Dorée
Regarde Sainte-Catherine colorée

Direction Saint-André
Qui soignent ancré
Et qui se donne 
Sous ses colonnes   

La République et judiciaire
Les dômes du tribunal lapidaire
Le musée et géant
C’est le palais Royan

 L’inventeur du vélo spolié
  A la galerie en laurier
Gambetta qui guillotine
Les mascarons qui cabotinent

Regardons vers Tourny
La sculpture  ennoblie
Par le cours Clemenceau
 De l’intendant et son seau 

Le cours rebaptisé Verdun en hommage
Regarde le jardin public sans ombrage
Les Chartrons vont bon train
Vers le musée  contemporain

Voilà l’atelier l’aîné
 Rentrons sans se gêner
Maintenant le Consult tutélaire
Observe des belvédères

Les maisons hollandaises
Ne vous en déplaise
Les quais a l’horizon
Ou les hangars son légion

Le shopping à foison
Cap Sciences la toison
Une sculpture au lointain
Pont moderne et olympien

Bordeaux et son vin
La Terre à son raisin
Le viaduc à grands pas
Sur l’autre rive s’abat 

Très haut dans le ciel
La passent les caravelles
Vers le Grand Moulin
Vision en déclin

Le cuivre du tram
Local des rames
Suivre le naturel de Darwin
Est une bonne alternative

La Courtille botanique
 Et  un acte prosaïque 
Direction la façade gravée
De la gare outragée

Bleu et le lion
La protection sa mission
En face la déesse
Qui pointes en flèche

Pour Napoléon sa guerre
L’ouvrage de pierre
Voie pour le tram
Et les bus un arame

Le retour est prévu
Sentiment de déjà-vu
Si ce n’est pas malheureux
Le fleuve en est heureux

L’esprit des Lois
C’est de bon aloi
Le Big théâtre et son acoustique
Protégé de ses muses dramaturgiques

Reste l’office à conquérir
Le chauffeur et sourire
Déjà la foule attend
 Cet un guet-apens

                 

écho (d’un ami )

Sublime message
Qui fait écho sage
A un maniaco-dépressif
Aux jours poussifs

Ce dernier est prisonnier des cycles
Qui implacablement recycle
Ces moments qui le font passer
Dans L’effort de se dépasser

D’une léthargie profonde
Loin de sa faconde
A une euphorie pugnace
Qui dure fugace

Il est fatigué
À faire le gué
De ces jours la
En étant las

Obéissant à Anankè
Déesse de la Nécessité
Il devra a son tour
Mais pas pour toujours

Reprendre son cartable
Pour des cours impeccables
Et se livrer sans glace
La devant les classes

Injustice de tout cela
Qui suis son chemin, hélas
Non, c’est seulement la vie
Qui vas De mal en pis

Disciple de la vérité,
Adepte de la lucidité,
Il repartira au combat
Chaque chute le relèvera

Attendant avec sagesse
Et grande hardiesse
La libération quand viendra
Le moment du trépas

extrême danger

De ces dialogues sans fin
Ou tous restent sur leur faim
 Est-il comme les autres
A-t-il des apôtres

La lâcheté de ceux en place 
Avec leur puérile querelle Rance
Lui il est là depuis longtemps 
Et il prend tous son temps

Parti honni de toujours
Enfin à la lueur du jour
 Nombreux pour cette occurrence
Mais surtout sans l’appartenance

Leur idée nauséabonde
Qui court de par le monde
Devenu presque respectable
Grâce à certains indéfendables 

Le pouvoir en vue
Un changement voulu
Le courage de voir la vérité
Manque au politique hébété

Le peuple en colère
Se veut délétère
Facile poème en raison
Triste rime de saison

rêverie

L’arbre majestueux magnifique
Qui bordent ce lac féérique
Les jeux des enfants
Sous ce soleil aveuglant

La piste pour les Kidd
Ou glisse les têtes vides
Autour du bleu de l’eau
Sur le sable avec leurs seaux

Le bancs des taciturnes
Où se posent les habitudes
Des âges de lassitude
Et celle des solitudes

Ce destin de sauvegarde
Qui envieux regarde
Triste de leur vie morne
Les amoureux plein d’hormone

Eux proche du tombeau
Occupé à être beau
Avec ce plein d’envie
Cette élan de survie

Jeune dans le cœur
Et avec ce joker
Un dernier tour de bonheur
Et cela sans déshonneur

Or blanc

Barbaresque de l’Orient
Tu sillonnes les côtes d’Europe
à la recherche de l’or blanc 
C’est ta mission ton scope

Ces esclaves à vendre
Sur les terres d’Afrique
Sans jamais te méprendre 
Aux yeux des Amériques

Tu vogues jusqu’à l’Asie
Tu arpentes les océans
Tu vends sans poésie
Pour des biens céans

La traite des visages pâles
Cette infamie oubliée
En fond de cale
 Enfin l’histoire réconcilier

Tous ces êtres en travaux
 Loin de l’ancien monde
La libération en drapeau
Par des colons immonde

cauchemars

Loin d’être le premier
A sortir de rêves hébété  
Ces peut-être le dernier
   De tes cauchemars éthéré   

Ces relents du passé
Qui te prend homo
Peine ou tu dis assez
Tu t’en fais la promo

L’outrage a créé les maux
Qui sont là sournois
Cette survie en mots
De ce trauma en toi

Dans ce triste souvenir
Qui part
C’est la ton avenir
 Ce beau départ

Tes poèmes t’ont sortie
De ce long tunnel
De fantasmes ortie
 En des proses éternelles

depart

Ton départ déjà
Avec ton sourire triste
Tous cela m’attriste
Et je me sans las

L’incompréhension des tiens.
Ta colère en leur ambiguïté
D’accepter ta réalité
Te rend chafouin

Ta vie t’appartiens
Tu dois être unique
Ils sont pratiques
Fini les entretiens

J’aime ce que tu es
Ta singularité est rare
Comme une œuvre d’art
Et j’évite les mes

 Pourtant je te vois
Loin des anathèmes
Tu es plus la même
L’illusion qui foudroie

Réussir en leur dessin
Avec cet amour pour toi
Même vrai reste sournois
N’est pas ton destin

Les choses de ta life
Qui reste à appréhender
Laisse ton monde régenté
Et cela jusqu’au clash

Moi devant tes yeux
Vide de charme
Mouillés de larmes
Je te cherche aux cieux

Fini les rancœurs
Dans ton devenir
Il reste mon soupir
Et ce poème de cœur