sœur

Au lancement du satellite Véronique
Tu as crié avant moi
Tu aurais pu être l’Unique
Comme toi d’autres survivent parfois

Les voyages furent notre cerbère
Non pas ceux qui vont loin
 Juste la désolation d’un père
Une éducation loin d’être au point

Mon sujet poétique c’est nous
Notre enfance au plus bas 
Notre mère qui prend  les coups
Qui enferment et cela s’en débat

Ce lien triste nous a réunis 
Malgré nos divergences
S’accrocher à ce qui nous unit
Pour chérir les proches en vigilance

Moi le petit frère agressif
Je ne te mérite pas
Tu pardonnes tout c’est définitif
La vérité est mon combat

Ton cœur est  famille
Tu gardes les âmes
A la campagne et à la ville
Moi mes colères sont des larmes

matin (coquin)

Dans son rêve diurne
Il fait fi de la règle
Son corps nocturne
Le rang espiègle

La lueur du jour
Réveille son fantasme de gré
La nudité comme toujours
Offre un spectacle sans regret

La douceur de l’épiderme
Une faiblesse de confort
Le désir qui germe
Et beaucoup plus fort

Sa nature et la docile
Comme une compagne
Il en explore fébrile
Sa carte et ses montagnes

La main s’attarde à foison
Sur l’oppresseur affriolant
Qui dressent sa toison
Virile dans un flottement

Le cœur s’emballe
De vie précocement
Les muscles cannibale
Se tendent hardiment

Les yeux mi-clos râle
Et ce jusqu’à l’explosion
Jailli le feu de lave
En pluie des hauts fonds

Recouvert d’effluve forcé
Et en être en entropie
Vite retrouvée Morphée
Pour prolonger l’utopie

ego

Je me poétise sans peine
Et surtout sans haine
Pour voir où cela me mène
La je prends les rênes

Amis qui font ce bruit
Que mes mots sont profonds
Mais dans mon esprit
Ils sont ignorants du fond

Je crois être bang
C’est déjà une illusion
Sortir de ma gangue 
Et rêve de progression

Un équilibre précaire fragile
De ce travail pour être un poète
Et écrire des mots utiles
Avec mon cœur que je jette

Autodidacte je prends ce qui vient
Je me garde des lectures poétiques
Une image  une histoire et ça se tient
Pour surtout ne pas être pathétique

Je plonge pour des phrases de bien
Avec mes petites bluette
Et l’illusion de ne pas être vain
Comme la flamme d’une allumette

rédemption

Lâcher prise  et sortir
de ta zone de confort
Leur regard veulent t’affaiblir
Mais les mots te rendent plus fort

En violence avec ton hôte
ou bien contre l’autre
Sur qui rejeter la faute
Tu fais l’autruche ou la taupe

Trouver la confiance
voir la bienveillance
Ne pas subir la méfiance
Et aller vers la tolérance

Ne pas oublier ton histoire
Se nourrir de relation
Pour ne plus être en colère
Sans chercher la perfection

Ne plus perdre ses repères
Rêver d’équanimité
Oublier ce cerbère
Et trouver la sérénité

guérisseur

Guérisseur tu n’as que faire
De la sécurité sociale
Tu apposes tes mains
Sur les douleurs de l’homme

Egotiste tu guéris les incurables
Avec des placebos espoir détestable
Comme les psys tu calmes les âmes
Pour les garder c’est ton arme

Tu enlèves le feu du corps
Ta seule capacité en décor
Tu Soulages le physique
Tu prends pas de risque

Tu as pignon sur rue
Tu cherches à être connue
Pour attirer les désespérés
Tu risques pas de pleurer

Tu fais de l’ombre au vrai
Ceux qui soignent sans intérêt
Les discrets qui ont le don
Qui œuvrent pour faire un pont

élève

Se penser digne d’un maître
Et une illusion traitre
Il ne suffit pas de  vouloir
Pour être un élève de savoir

Le travail pour être un élu
N’a rien d’un imprévu
Le chemin vers la survie
Se fait en aval de vie

Avoir le respect du guide
Et un élan vers le limpide
Vouloir être un vrai afférer
Demande de la sobriété

Le danger de l’art martial
Exige d’être impartial
Vivre en acceptation
Pour aller vers l’action

Après le temps croire être professeur
nous dégrade en  inférieur
L’illusion d’être un guerrier efficace
Chimère loin d’être perspicace