oraison

Le zodiaque a agi
Avec cette fin attendue
Moi je drive la rue
Dans mon car logis

Etre un neveu au lointain
Etrangement sans pleurs
Dans l’appel d’une sœur
Les yeux perlant au teint

La guerre d’Algérie
Jeunesse dans l’OAS
Mais jamais de SOS
Le passé en tragédie

Puis une vie de fer
Menée avec entrain
Debout dans ce train
Paris – Bordeaux belle affaire

La retraite au plus tôt
Un home à la campagne
Pour profiter de l’épargne
Et des paysages photos

Mais la faucheuse est active
La perte d’une âme
Tu n’as jamais baissé les armes
Ta famille était t’on eau vive

Rejoindra-tu dans le bleu
Ton frère et ton fils
Là au box-office
Belle croyance des cieux

La mémoire des vivants
Et symbole d’éternité
Peu importe les piétés
Dans le souffle du temps

stone

Grâce ou à cause
De ta maladie rare
Tu  match sans pause
 Même au son bizarre

L’abandon des tiens
Et des humains valides
Te rend vaurien
Tu déteste ce vide

Alors tout en science 
Tu cherche les vrais
Ta survie en conscience 
Ton choix pour œuvrer

Ton âme s’en accorde
Pour vivre sans liberté 
Ce choix de corde
Qui vaut la vérité 

Ce mal est stone
Heureux loin des EHPAD
Ton esprit est morne
En ce corps sans balade

le dernier visiteur

Le nez qui pleure
Les muscles en feu
Ce temps en sueur
Enfermé en ce lieu

Les réseaux creux
Et la boîte asile
Fait le job vargeux
Las je zappe fébrile

Miracle de l’image
  Là le dernier visiteur
Ce saint en pèlerinage
Une vie en accompagnateur

Il soigne les doyens
  Ceux qui n’ont plus rien
Que leur douleur de chien
Et leur esprit aérien

Voiture d’un autre temps
Qui drive sur les chemins
Au volant un printemps
Pour un possible demain

Hippocrate et médecin
Le serment et dévouement
L’âme tient la main
Espoir d’un moment

retours de bâton

Toi le masculinistes consumé
Tu abords les chiennes de garde
Et leur extrémisme assumer
Qui lance leurs dardes

Pourtant faute de constater
Qu’il existe dans la pénombre
Des femmes outragées convoitées
Qui subissent le sombre

La faute au brame
Avec leur pouvoir du dard
Juste retour de flamme
Qui brûle les soudards

Quelle place il nous reste
Nous les hommes vrais
Ceux qui aiment et peste
Du non tri de l’ivraie

Les regards en doute
L’Occident est frigide
De l’amour qui coûte
Des poètes intrépides

 

loi aveugle

Un homme s’est donné la mort
Les chiennes on œuvré
Peut-être était ‘il un porc
La loi n’est jamais désœuvrée

La justice n’a que ce nom
Celle des jeunes générations pourtant
Avec leur éducation aiguillon
Impliquant des préceptes offensants

De la fragilité de l’âme
Les juges n’ont que faire
L’éloignement cette terrible arme
Souvent justifié mais délétères

Le diable est hâbleur
Dans les règles de la vie
Une famille est en pleurs
Le monde est en avis

Le courage de rester
La faiblesse de partir
Un choix de lèse Majesté
Bien loin des martyrs

l’ombre du mal

L’ombre du mal en surplomb
L’envie de déchirer les oripeaux
Mettre à nu le chaos
Et sombrer dans les bas-fonds

Des proses pour rester en surface
La musique là sur la route 
Une mélodie du blues en écoute
Ne surtout pas entendre double face

Ouvrir son cœur en Jekyll
 Pour enfermer le démon Hyde
Trouver en soi une aide
Avant que Damoclès nous kill

Je poétise cette âme sombre
Histoire de l’homme perdu
 En recherche de vertu
Pour sortir de la pénombre

Carolina

Au loin le lac ondule
Moi assis sur ce banc
J’observe les enfants
Qui jouent sans calculs

Sous ce ciel d’août
Je pense à  toi
Dans ce poème courtois
 Avec ma peur qui déroute

Comment dire sans démission
 Avec des mots neutres 
Pathétique est le pleutre 
Devant cette rude mission

Pour la jolie Carolina
Loin des forets de Colombie
Et ses magnifiques colibris
 Le dessert de Guajira souffle l’ocarina

La jungle du jaguar perdu
Ou tombe les arbres de vie
Abattu par des Humains en folie
L’Amazonie luxuriante en reste perclus

 Sous les beaux oripeaux
Une sobre couleur ambre
Les longs cheveux sombre
 Cache les fruits la peau

Les yeux profonds de paix
 Illumine ce visage rieur
Qui trouble l’homme bégayeur
Devant cette guerrière de jais

Petite par la taille
Grande par la présence
Des pendants en prestance
Qui réveille mes failles

Mon assise et pérenne
Le regard à l’horizon
 Malgré cette vie à foison
Je me languis des reines

Je poétise en passion
Pour un plaisir fugace
Avec un cœur pugnace
Les maux sans illusion

delation

Dresser depuis l’enfance
à faire des heures
Pour la liberté en bonheur
Des robots en transes

Ces hommes perdus 
Adorateurs des règles 
L’illusion qui single
Dans ce monde ardu

Le travail en enclave
Dans la domination blême
 Avec l’amour du blâme
Dans cette vie d’esclave

Heureux du temps de paix
 Des ouvriers en délation
Sans risque de punition
Des guerres sans respect

La solidarité est Néron
Dans cette horizontalité
Alors que la verticalité
Réuni les tâcherons

Tous ces patrons admis 
Caresse la main-d’œuvre
Avec leur subtiles couleuvre
Dans des sourires amis

Lune love Sun

Loin des paroles en braille
 Sa dialectique et Yang
De sa demande bang
Mon cerveau fait mitraille

Je prose l’astre qui brûle
Les hommes sans oripeaux
 Au nuage de leur peau
Sans peur de la férule

De ses rayons de vie
Où la nature fait sens
Que les humains encens
 Dans ce besoin alouvie

Son opposé de nuit
Au reflet de rouge
La regarde en ce jour
Dans l’horizon qui bleuit

Venu du fond de l’espace
Le météore délétère
La arraché à la terre
Pour une survie de glace

De cet impossible amour
 Les vagues et leurs sédiments
 On ensemençait l’océan
Pour de long séjours

Elle embrassera son Dieu
 Quand l’expansion du temps
 Sera son dernier printemps
 Dans  un ultime adieu