vélo en ville

Le plaisir du vélo en ville
Est illusion de sécurité
l’Immunité qui est ton pole
Est un élan de liberté

Être débridé ta religion
Dans ce besoin de déranger
Les alertes sont légion
Mais l’envie est au danger

Une vision du cycliste libre
Bien loin des bonnes courbatures
Le plaisir en roue libre
Proche de la dictature

L’incompétence que tu traînes
Et la bannière de l’amateur
Bricoleur de la petite reine
Digne des profanateurs

Les suicidaires aveugles
Tournent comme un disque
L’idée du sport saveur
Se dilue dans le risque

La complaisance de ta loi
Est une arme de peu
Le sentiment de l’exploit
Et un fantasme de Dieu

frappe le sac

Je sors le sac
Comme une chausse trappe
Le physique en ressac
pour retenir la frappe

Le training à mon âge
c’est pathétique et futile
Ces besoins en rage
en vrai ça m’est utile

Mon shadow aux poings
Ça c’est le pied
Ma Savate  est au point
c’est sur le papier

Souplesse et amplitude
comme une ballerine
Regard et attitude
dans le timing

Mettre de la puissance
danger pour le citoyen
Le cœur en présence
 la survie d’un doyen

 

écriture

La sagesse de l’humain
L’encre et la plume
L’outil dans cette main
Pour sortir des brumes

La nature sait compter
Et lire ses besoins
L’animal doit se dompter
Dans l’équilibre des soins

L’homme et le papier
Offrande des arbres utiles
Dans son acte d’expier
Avec des mots futiles

Les maux en écrit
Ce don de l’âme
Que la faune en cris
N’a pas comme arme

Peu importe les supports
Faisons fi des dialectes
D’informatique et ses ports
Les parchemins se délectent

voyance

Il se présente à la voyance
dans l’espoir du moment
pour lui le plaisir en transe
pour eux celui de l’argent

le besoin de l’empathie
un risque pour l’ego
l’espoir du futur et apathie
triste besoin du faux

l’écoute des gourous potion
Au mots qui canalisent
dans d’habiles manipulations
En justesse de l’analyse

regard et sourire
sont balises subtiles
perdu dans le pire
la domination du futile

précision de la vision
tintement de la monnaie
perte de la perception
dans cette âme à donner

garder l’attraction du client
et source de prudence
le regard ébahi du suppliant
et plaisir de vacances

l’avenir à tout prix
ces don sont illusions
Destructeur des esprits
Et source de dépression

venus

Je cache mon âme
Évitant son corps délétère
Protéger de l’amour drame
Devant sa posture guerrière

L’encre coule je pérore
Un rêve de Loge
Qui cherche son décor
à cette glissade de toge

Ebloui par le vide sidéral
Qui émane de sa sérénité
Venant du monde minéral
Réveillant toute cette beauté

Dominé par cette déesse
De marbre Quel désarroi
Drapé dans ses liesses
Regarde son sourire narquois

Le burin a formé
Les beaux seins étendards
Ce message est déclamé
Pour sortir du cauchemar

Cette forme intemporelle
Vision qui se propage
Pour exhiber le sensoriel
Sous un vêtement de nuage

Ma litanie ce dilue enfin
Dans dans le vent avisé
Questionner sur ma faim
Devant la Vénus figée

solitude

Solitude que je chéris
Malgré la peur du vide
Et des êtres aigris
Qui chassent les avides

L’utile de côtoyer la vie
Pour encenser notre esprit
Nécessité loin des envies
Des hommes vrais incompris

Le risque de l’opprobre
Pour ce rêve différent
Face aux idiots en cohortes
Qui montrent les dents

Les repas de convenance
Qui se fardent de sourires
Ne sont point ma constance
Suivre sa nature pour en rire

La recherche d’une chance
Ce fil qui lit les cœurs
Pour abolir les différences
Avec l’amour comme joker

sac besace

Tu te portes par deux
Et au féminin en une
Tu trônes au milieu
Et souvent demi-lune

Tu te pares de diamants
Pour plaire aux yeux
Tu passes souvent avant
Le bonheur des aïeux

Ton antre est parking
Vraie caverne d’Ali Baba
Pour d’autres réels castings
La mode en cabas

Tu livres à vélo
Pour nourrir les bobos
Et précariser les polos
Dans une illusion écolo

Le fil des machines
Qui fixe les regards
Des esclaves hagards
En ce pays de Chine

crise

Sursaut 4h du matin
Le SOS au phone
Le savoir de l’instinct
Les cris de l’iPhone

Le moteur en rage
Hors-la-loi en drive
Vite écrire ses pages
Avant le feu qui lave

Les yeux dans le vague
La peur dans le regard
La confiance qui divague
La mémoire en bagarre

Les pleurs dans le cou
Ce chagrin des abysses
La distance à un coup
Avec les dents qui crissent

Cette frayeur sans raison
L’amitié en est surprise
Les âmes font l’horizon
En silence dans une brise

L’amie est en crise
Déjà loin de moi
Une nuit qui agonise
Le road-movie en émois

Triste est ce mal
Qui éloigne les cœurs
Avec toutes ces cabales
Qui engendrent la terreur

poème de Noël

Pour ma famille sympa
Ce poème de cœur
Que je slam de ce pas
Et cela avec bonheur

Loin des fêtes futiles
Telle est ma devise
Je fais dans le lucide
Pour créer des rimes

Ce moment est réel
Nous tous humbles
En ce soir de Noël
Pour délirer ensemble

Ce repas sans veille
Est notre  plaisir
Nourriture de soleil
Pour nous messire

Peu importe le ventre
Quand l’affect se pâme
En ce froid de décembre
On  réchauffe nos âmes

plaisir d’attente

Le coton fuit le temps
mon regard brille au bleu
le cercle berce au vent
le portique quand il pleut

le lac crépite de sons
les arbres s’engorgent de saisons
l’éclaircie sépare à raison
les parapluies et les capuchons

le blanc, ces formes
Des imaginations d’enfants
la peur du noir morne
et des nuages changeants

le soir me couvre
la route est devant
le temps que je recouvre
l’amie que j’attends

la brise vide le ciel
de la noirceur de pluie
sortent les arc-en-ciel
avec le soleil de nuit

ta lumière brûle mes yeux
j’oublie même les étoiles
tu combles mes vœux
quand tu te dévoiles