l’utopie de créer

La beauté de la rime
La profondeur du sens
Qu’importe où tu te lances
les deux sont ta cime

La clarté de l’une
Pour le désir des apôtres
La céphalée de l’autre
Pour une triste tribune

La vacuité des idées
Dans lequel tu souffres
Et celle où on s’engouffre
Sur un chemin avisé

L’esprit en doute
Là où ton physique
Cet outil ascétique
Tient encore la route

Vouloir être un poète
Et meurtrir le sac
Et de ce ressac
Des poèmes se prêtent

Chercher la lumière
Et embrasser l’ombre
Vite sortir de la pénombre
Pour retrouver l’âme première

IA

Tu endors les cerveaux
Ou les neurones se détaches
par monts et par vaux
Pour un repos potache

la science est ton destin
tu fais dans l’instant
le futur est en chemin
tu le hurle aux tympans

l’homme est ton esclave
perdu dans ses états
caché dans ton enclave
tu compiles ses data

tu crées bien mieux
que les esprits fidèles
qui œuvrent laborieux
dans une utopie rebelle

les médiocres, un atout
sans effort aucun
tu leur donnes tout
dans un pot commun

L’inéluctable de IA
l’horizon de demain
tu contrôles en CIA
les humains en devin

Damoclès

Le jour et la nuit
jamais je ne t’oublie
Cette épée qui me suit
Est loin d’être anoblie

Comment ne plus avoir
cette peur de la souffrance
Que je ne serais voir
Triste sortie de l’enfance

Pourquoi ce destin
moi qui fut un juste
Une Bible en main
Aux erreurs qui  s’ajustent

La force de l’âge
et déjà un vieillard
Triste est ce voyage
vers l’inéluctable brouillard

Cette vie qui m’aime
longtemps une amie
Ce corps que je traîne
est devenu son ennemi

Pourtant je survis
L’espoir est en l’humain
Qui se bat pour une envie
Voir le soleil du lendemain

Neuf vies !

Je sors en drive
Sous le ciel chagrin
Un matin sans givre
Au risque du grain

Ce désir de l’autre
De cette belle âme
Dont je suis l’apôtre
En oubliant mes armes

La route sans nuages
Sauf dans le ciel
Qui dessine ton visage
Ou je vois l’essentiel

Je me languis du temps
Sur le bitume terne
Fasse nos yeux longtemps.
Se regarder sans peine

De ce virage sans peur
Un chauffard a œuvré
Les chats ont leurs faveurs
La mort au goût cuivré

Neuf vie dit toon
C’est dans les animé
Triste est ce cartoon
Funeste vitesse aimée

Une vision qui foudroie
Jusque-là tout plaisir
De venir vers toi
Pour embrasser ton sourire

Faux pouvoir

 

 

La force des femmes battues
Engendre la colère qui tue
Des hommes faibles sans âme
Avec pour réponse les armes

Cette violence pour la domination
De ces mâles en reproduction
Ces conflits de territoire
Au charnier de la victoire

Voiler les femmes de pouvoir
Surtout ne rien voir
De leur attributs de désir
Qui se cachent au plaisir

Toutes ces danses érotiques
De ces dominantes artistiques
Des Mille et Une Nuits
Avec leur voiles qui ennuient

la mort contre nature
l’onanisme comme cure
les tournantes en perversion
Dieu en absolution

fausse union en solution
pour humain en perdition
avant la fin de saison
et la dernière oraison

Lac création

Le lac bleu ondule
Où les pads circulent
Au loin l’arc-en-ciel
Dans l’eau superficielle

Rêveur de pièces perdues
Tu écumes les fonds
Avec ton outil greffon
Pour avoir ton dû

Moi sous les pins
Qui blanchissent la peau
et protègent les grains
En libérant les oripeaux

Moments de plénitude
Instants de création
Pleins de solitude
Du poète en action

libérations

Je glisse du fauteuil
à la table d’examen
Vers l’écho recueil
Avec ce mal de chien

L’animal a les dents
Sa morsure est tenace
La sylphide sans incident
La sonde est en place

Aimable O soins
A son mur des déesses
Elle loin des besoins
Des hommes en liesses

De cet organe
Fantasme de désir
Qui brûle au propane
La beauté sans plaisir

Ouf se laisser aller
Aux mains qui se posent
A ce canal dévoilé
Où les mots se reposent

La nature cette rose
Sans le concours Lépine
Il me reste la prose
Pour sublimer la rétine

basse cour

Le poulailler des critiques
Qui caquette sans âme
Faux sourire leur arme
Les maux en hypocrite

Polyglotte plein d’égo
Distillant leur vérité
Victime de vanité
Avec des mots mégots

Les cerveaux embrumés
Par des idées simplistes
L’esthétique comme risque
Cette fragilité costumée

Miroir pour touriste
Préjugés comme office
Voyant l’autre en nocif
Être pathétique et triste

L’idée du bon
De l’humain propre
Cette pensaient malpropre
Voilà la triste prison